Les personnes diplômées doivent en particulier posséder les connaissances, aptitudes et compétences suivantes:

• Elles sont en mesure de fournir des prestations de qualité dans le domaine de la santé sous leur propre responsabilité professionnelle et en vertu des principes de bonne pratique professionnelle.
• Dans l’exercice de leur profession, elles sont capables d’appliquer les nouvelles découvertes scientifiques, de remettre en question et d’actualiser en permanence leurs compétences et aptitudes (apprentissage tout au long de la vie).
• Elles savent évaluer l’efficacité, l’adéquation et l’économicité de leurs prestations et agir en conséquence.
• Elles connaissent les facteurs qui contribuent à préserver et à promouvoir la santé des individus ou des groupes de personnes et elles sont capables de mettre en place des mesures qui visent à améliorer la qualité de vie.
• Elles disposent des connaissances requises pour effectuer des interventions de prévention, de diagnostic, de traitement, de rééducation et de soins palliatifs.
• Les processus de réflexion, de décision et d’action à l’œuvre dans le domaine de la santé n’ont pas de secrets pour elles; elles savent interagir avec les différentes professions de santé et les acteurs du système de soins. Elles savent parfaitement adapter les interventions nécessaires.
• Elles connaissent les bases légales du système de santé publique et de sécurité sociale suisse; elles peuvent mettre ces connaissances en pratique dans leur activité professionnelle.
• Elles sont capables de présenter leur action de manière pertinente et de documenter leur travail avec clarté.
• Les méthodes de recherche dans le domaine de la santé et la pratique basée sur les faits leur sont familières et elles sont en mesure de prendre part à des projets de recherche.
• Elles savent exploiter le potentiel des outils de travail numériques dans le domaine de la santé.

Dans l’exercice de leur profession, les personnes diplômées doivent être en mesure:

• d’assumer leur responsabilité vis-à-vis de l’individu, de la société et de l’environnement tout en respectant les principes éthiques reconnus;
• de reconnaître leurs propres forces et faiblesses et de ne pas aller au-delà des limites fixées par leur activité;
• de défendre le droit à l’autodétermination des patient·e·s;
• de nouer une relation professionnelle adaptée aux circonstances avec les patient·e·s et leurs proches.

Les personnes diplômées d’un Bachelor of Science en physiothérapie doivent être en mesure:

• d’assumer la responsabilité professionnelle du traitement de physiothérapie des patient·e·s de tous les groupes d’âge et de coordonner les prestations de physiothérapie;
• d’effectuer des analyses fonctionnelles ainsi que des analyses du mouvement et de la douleur au moyen d’un interrogatoire et de tests puis d’en déduire le diagnostic physiothérapeutique et le pronostic;
• de définir les objectifs physiothérapeutiques conjointement avec les patient·e·s et en tenant compte de leurs propres ressources;
• de prodiguer des prestations de physiothérapie en appliquant des techniques manuelles, de faciliter les mouvements et de mettre en œuvre des éléments d’entraînement thérapeutique;
• d’aider les patient·e·s atteints de handicaps aigus ou chroniques à changer leurs habitudes de mouvement, en ayant également recours aux nouvelles technologies;
• de fonder leurs interventions physiothérapeutiques sur des connaissances scientifiques et de vérifier leur efficacité en s’appuyant sur des normes de qualité;
• de soutenir efficacement l’intervention physiothérapeutique par leur communication verbale et non verbale, ainsi que via le toucher et les conseils qu’ils prodiguent;
• d’identifier le besoin de recherche en physiothérapie, de participer à la recherche de réponses et de promouvoir la mise en œuvre des découvertes dans la pratique physiothérapeutique sur la base de leur expérience clinique;
• de transmettre les connaissances en physiothérapie nécessaires ainsi que les résultats et leur interprétation de manière adéquate aux patient·e·s, aux membres de leur catégorie professionnelle ainsi qu’à d’autres groupes professionnels et d’apporter le regard d’un·e physiothérapeute au sein d’équipes interprofessionnelles.

En milieu hospitalier (essentiellement en hôpital ou centre de rééducation) ou en pratique ambulatoire (principalement cabinets de physiothérapie, centres de santé et associations sportives), les physiothérapeutes peuvent acquérir des connaissances approfondies et des compétences étendues et ainsi développer une grande expertise clinique dans un domaine spécifique.

Les physiothérapeutes peuvent également travailler en tant que formateur ou formatrice pratique, ou alors, s’ils·elles disposent d’un Master of Science et d’une formation pédagogique complémentaire, enseigner dans une Haute école spécialisée.

S’ils·elles apprécient le travail de gestion et de direction, les physiothérapeutes peuvent travailler dans les systèmes de santé publics et privés (hôpitaux, cliniques ou grands cabinets), dans des établissements de formation (p. ex. direction des études d’une Haute école spécialisée), dans l’administration publique ou dans des sociétés de services (assurances ou des associations).

Après deux ans d’expérience professionnelle, les physiothérapeutes peuvent ouvrir et gérer leur propre cabinet, avec ou sans employé·e·s. Dans ce cas, ils·elles endossent l’entière responsabilité des aspects organisationnels, financiesr et stratégiques de l’entreprise.

La recherche spécifique est indispensable pour poursuivre le développement de la profession. Les physiothérapeutes qui choisissent la recherche travaillent dans les grands hôpitaux (hôpitaux universitaires et cantonaux, cliniques de rééducation), dans les Hautes écoles, mais aussi dans l’industrie (robotique médicale, télémédecine, etc.), dans l’administration publique, chez des assureurs ou dans des sociétés de services.

Le management de la qualité représente un aspect essentiel dans n’importe quelle entreprise. Divers hôpitaux, cliniques et cabinets de physiothérapie comptent dans leurs rangs des physiothérapeutes responsables de la garantie et de l’amélioration de la qualité (ils·elles évaluent les résultats des traitements, mettent au point des concepts thérapeutiques basés sur les faits, gèrent des projets de mise en œuvre de nouvelles pratiques, etc.).

Pour répondre aux exigences croissantes du système de santé, il faut des spécialistes capables de développer de nouveaux modèles de soins et/ou de créer de nouveaux domaines d’activité. Dans les grands établissements tels que les hôpitaux universitaires ou les centres de rééducation, les physiothérapeutes jouent également le rôle d’«Advanced Physiotherapy Practitioner» (APP). Les APP sont des physiothérapeutes qui possèdent une expertise spécifique, des compétences très pointues et qui assument des tâches supplémentaires en dehors de leur domaine de compétence habituel.

La politique professionnelle représente un aspect essentiel dans la poursuite du développement de la profession. Elle garantit que les intérêts des physiothérapeutes soient pris en compte au niveau social, économique et politique. La politique professionnelle implique un engagement de la part de Physioswiss en tant qu’association professionnelle ainsi qu’un travail de lobbying politique.

Les compétences des physiothérapeutes sont aussi très demandées dans le domaine de la prévention et de la promotion de la santé, par exemple pour élaborer des campagnes de promotion de l’activité physique ou de l’ergonomie.